La première sortie a pour but de repérer les affaires à lever sur le
terrain et de toucher les vraies difficultés caractérisant le site. La brigade
formée généralement d’un opérateur et deux assistants doit être menue d’un
véhicule tout terrain, d’un GPS de navigation, d’un ordinateur portable ou PDA,
d’un tirage du fond topographique sur lequel sont reportées les affaires et les listes des points d’appui et leurs repérages. On visite les
propriétés à lever en examinant les bornes de celles-ci. Pour minimiser les
déplacements on visite au fur et à mesure les points de rattachement pour
vérifier leur existence et leurs états (type de point, conservation du signal,
du repère souterrain et des bornes ... etc.) (Annexe 4 : Fiche de sortie de
reconnaissance). Ensuite, on analyse les résultats de cette sortie et on dresse
un avant projet de rattachement et de levé.
La deuxième sortie de reconnaissance a pour objet de s’assurer de la
stabilité des points d’appui et de l’homogénéité du réseau (même système). Pour
cela, des sessions d’observation par GPS sont consacrées aux points d’appui et
leur traitement est immédiatement effectué. Un récepteur de base est mis sur l’un
des points et les baladeurs sont placés sur le reste des points. Les lignes de
bases sont observées en statique rapide lorsque les points sont écartés et
difficilement accessibles. Sinon, on adopte le mode Stop&GO en gardant les
récepteurs mobiles sous tension pendant le déplacement d’un point à l’autre.
Ceci permet d’économiser le temps sur les observations et sur l’initialisation
qui est faite une seule fois.
Le contrôle de la stabilité et de l’homogénéité des points d’appui est
fait sur la base de la comparaison des écarts entre les anciennes et les
nouvelles coordonnées obtenues successivement à chaque fois qu’on fixe les
coordonnées d’un ou plusieurs points. Il faut que les points aient le même
système de coordonnées (Merchich, Gharb, Wargha, …etc.) et qu’ils soient
compensés dans le même réseau de triangulation. En fait, la compensation en
bloc est l’un des grands handicaps de l’infrastructure géodésique marocaine.
Ceci est encore plus sévère avec l’avènement du GPS où on peut recourir à un
rattachement distant d’une dizaine de kilomètres de la propriété à lever.
Enfin, ces points doivent être dans la même zone de projection caractérisant la
région. La connaissance de celle-ci doit être assurée pendant les premières
phases de l’avant projet et ses paramètres sont introduits dans les logiciels
de traitement et les récepteurs GPS (GPS de navigation et GPS géodésiques).
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